Perte de sens, désespérance, le métier devient ou reste pour beaucoup ce que l’on fait à défaut de savoir faire autre chose.
Il est normal de s’ennuyer, se désespérer, lutter pour avoir un peu la paix dans la classe, faire semblant d’obéir aux instructions changeantes de la hiérarchie et le plus vite possible penser et faire autre chose.
Comment sortir de cet enfer ? Seul c’est bien difficile.
Mais avec d’autres c’est possible puisque certain.e.s y sont arrivé.e.s.
 
Parmi celles et ceux-ci, il en est qui sont prêt.e.s à dire, montrer, échanger sur leur parcours et leurs pratiques.
Ils et elles ne savent pas dire ce qu’il faut faire mais ce qu’elles et ils font et les résultats obtenus aussi bien dans les savoirs scolaires que dans les comportements.
 
Mais il faut du temps pour se comprendre, explorer cette richesse des productions des enfants, envisager ses pratiques futures. Cela se fait et peut encore se faire si on accepte de prendre ce temps sur son temps libre.
N’attendons pas que la hiérarchie nous donne des ordres pour choisir liberté et responsabilité.




 

 

Informations sur le Groupe Charentais de Pédagogie Institutionnelle

 

Généralités :

Le groupe charentais de Pédagogie Institutionnelle a été créé en 1981 à la suite d'un travail sur la lecture organisé par un groupe d'enseignants avec le conseiller pédagogique et l'inspectrice de l'époque, travail qui avait débouché sur un colloque à Cognac.

Il a regroupé des enseignants pratiquant les Techniques Freinet, d'autres travaillant en Pédagogie Institutionnelle avec Fernand Oury, d'autres enfin ne se réclamant d'aucune appartenance mais étant dans la recherche de l'amélioration de la qualité de leur travail.
Progressivement, ses travaux et ses réflexions, les stages faits pendant les vacances, l'ont conduit à se diriger vers la Pédagogie Institutionnelle.

Actuellement ce groupe d'une vingtaine de personnes est interdépartemental, ses participants viennent de la Charente et de la Charente Maritime. La plupart d'entre eux ont fait un stage national en juillet.

Les points communs de leur pédagogie sont référés à l’œuvre de Célestin Freinet et de Fernand Oury.

Les travaux de ces personnes les ont conduits dans deux directions essentielles: la Pédagogie Institutionnelle en maternelle et les institutions d'entraide dans les classes, entraide pour que chacun apprenne mieux, entraide pour vivre ensemble, y compris avec les enfants avec lesquels l'école a de grandes difficultés. Ces pratiques s'inscrivent dans les instructions officielles.

 

Travail :

Le groupe se réunit 5 fois par an dans une classe d'un de ses membres toute la journée. Le temps de travail est alors structuré par les institutions de la PI : Conseil, Quoi de Neuf, Présentations, d'outils, travaux de classe, livres, écrits...
De petits groupes se réunissent le soir après la classe suivant leur rythme de travail, ce sont les groupes de parole, les groupes écriture, lecture. Suivant les travaux envisagés, une exposition par exemple, des groupes provisoires sont formés et se réunissent en fonction des besoins.

Ses membres écrivent des textes qui sont régulièrement publiés notamment dans la revue Echo PI.

 

Manifestations :

Le groupe fait venir régulièrement des chercheurs et auteurs d'ouvrages de pédagogie : Fernand Oury, René Laffitte, Bernard Defrance, Jacques Pain professeur à l'université de Nanterre, Mireille Cifali professeur à l'université de Genève, Charlotte Herfray professeur à l'université de Strasbourg, Jean Oury médecin psychiatre fondateur de la Psychothérapie Institutionnelle et directeur de la clinique de La Borde. Ces venues comprennent souvent une intervention grand public et une exposition.

 

Relations et ouverture :

Jusqu'en 2002, profitant des remplaçants qui n'avaient pas d'affectation, les membres du groupe pouvaient passer une journée dans la classe d'un collègue. Ils recevaient régulièrement des étudiants de l'IUFM. En 2001 et 2002, le groupe a organisé un stage inscrit dans le plan de formation à la demande de M. Lépineux, IEN de la circonscription.

Des enseignants de France et de Suisse, profitant du décalage des vacances, continuent de faire des séjours dans les classes des membres du groupe.

Le groupe organise régulièrement des rencontres et des expositions ouvertes à tous.

En 2005 et à la Toussaint 2007, il organise à la clinique de La Borde où se pratique la Psychothérapie Institutionnelle, une rencontre nationale de 4 jours. Il participe depuis à ces rencontres qui se renouvellent régulièrement.